Comment savoir si un remède est efficace ou non ?

Ce n’est pas parce que beaucoup de gens utilisent un remède traditionnel qu’on peut croire qu’il marche ou qu’il est sans danger. Il est souvent difficile de différencier les remèdes maison qui soulagent de ceux qui peuvent faire du mal. Il serait nécessaire d’étudier tous ces remèdes sérieusement.

Voici quatre règles qui pourraient vous aider à déterminer les remèdes qui ne vont très probablement pas marcher, ou qui sont dangereux. Ces règles restent vraies même si les exemples donnés ici ne sont pas valables dans la région où vous vous trouvez.

Règle n^o 1  Plus il y a de remèdes pour guérir une maladie, moins ils risquent de marcher.

Par exemple, il y a beaucoup de remèdes contre le goitre, dont aucun n’est efficace. Pour prévenir les goitres, il faut utiliser du sel iodé dans la préparation des aliments.

Règle n^o 2  Les remèdes sales et malpropres sont rarement utiles — et souvent mauvais pour la santé.

Par exemple :

• L’idée qu’un lépreux puisse être guéri s’il avale une boisson contenant des serpents pourris. NON !
• L’idée que la syphilis puisse être guérie si on mange un vautour. NON !

Ces remèdes ne marchent pas du tout, et le premier peut causer des infections dangereuses. Les croyances de ce type retardent souvent le moment où la personne recevra une bonne assistance médicale.

Règle n^o 3  Les remèdes qui comportent des excréments humains ou animaux ne servent à rien et peuvent causer des infections graves. Ne les appliquez jamais.

Exemples :

• Étaler de la bouse de vache sur la tête pour combattre la teigne peut causer le tétanos, et d’autres infections dangereuses.
• Les excréments de lapin ou de chèvre ne guérissent pas non plus les brûlures. Il est au contraire très dangereux de les appliquer. La bouse de vache tenue dans une main n’arrête pas les convulsions. Les tisanes faites avec des excréments humains, de porcs, ou d’autres animaux ne sont pas efficaces contre quoi que ce soit. Elles peuvent rendre les gens encore plus malades.

Ne mettez jamais de bouse de vache sur le nombril d’un nouveau-né, vous pourriez lui donner le tétanos.

Règle n^o 4  Plus le remède ressemble à la maladie qu’il devrait guérir, plus il y a de chances que toute amélioration ressentie par la personne résultera en réalité de la croyance en son pouvoir de guérison.

L’association entre chacune des maladies suivantes et leur remède apparaît clairement dans ces exemples :

• Pour soigner un panaris, le guérisseur va mettre une ficelle de coton autour du poignet de la main blessée.
• En cas de morsure de serpent, tuer le serpent et le mettre devant la porte de la maison.

Aucun de ces remèdes, et de bien d’autres, n’ont la capacité de guérir quoi que ce soit. Il se peut qu’ils soulagent, mais seulement parce la personne y croit. Mais pour les problèmes graves, assurez-vous que l’utilisation d’un remède traditionnel ne retarde pas un traitement plus efficace.

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