Le phénobarbital et la phénytoïne sont des médicaments couramment utilisés pour prévenir les crises d’épilepsie. D’autres médicaments plus chers sont parfois disponibles, et les médecins prescrivent souvent deux ou plusieurs médicaments. Pourtant, le plus souvent un seul médicament agit aussi bien ou mieux, avec moins d’effets secondaires.
Les médicaments destinés à prévenir les crises sont pris de préférence au moment du coucher, car ils causent de la somnolence. Du diazépam peut aussi être administré en cas de crise d’épilepsie prolongée ou de convulsions pendant la grossesse ou l’accouchement (éclampsie), mais il n’est généralement pas pris tous les jours. Pour traiter une éclampsie, on peut aussi administrer du sulfate de magnésium.
Se vend souvent en :
Le phénobarbital peut être pris par la bouche pour aider à prévenir les crises d’épilepsie. Il est souvent nécessaire de le prendre toute la vie, si l’on est sujet à des crises d’épilepsie. La dose minimale pour éviter les crises doit être utilisée.
AVERTISSEMENT : La prise d’une trop forte dose de phénobarbital peut ralentir ou arrêter la respiration. Le médicament prend du temps à agir, mais cette action dure longtemps (jusqu’à 24 heures, ou plus si la personne n’urine pas). Veillez à ne pas donner trop !
Dosage du phénobarbital :
Nous n’indiquons pas dans ce livre la dose d’une solution injectable de phénobarbital parce que ces piqûres sont très dangereuses. Elles ne doivent être données que par des personnes qui savent parfaitement préparer la solution et l’administrer par injection dans une veine.
Se vend souvent en :
La phénytoïne empêche les crises d’épilepsie. En général, ce médicament doit être pris toute la vie. La dose minimale permettant d’éviter la crise doit être prescrite.
Effets secondaires : Gonflement et croissance anormale des gencives quand le médicament est utilisé longtemps. Si ces effets sont très prononcés, il faut changer de médicament. Les problèmes de gencives peuvent être partiellement évités en conservant une excellente hygiène de la bouche (brossage et nettoyage des dents et des gencives après avoir mangé).
Divisez la dose quotidienne en 2 ou 3 portions égales. Par exemple, pour un enfant de 4 ans pesant 20 kg, donnez 150 mg par jour, répartis en 2 doses de 75 mg chacune, ou 3 doses de 50 mg chacune.
Si la dose ne prévient pas complètement les crises, augmentez-la progressivement tous les 15 jours jusqu’à atteindre la dose maximale par kg, divisée en 3 doses égales par jour.
Si cette dose réussit à empêcher les crises, réduisez-la petit à petit jusqu’à donner la plus petite dose possible qui soit capable de prévenir les crises.
Nous ne fournissons ici pas le dosage de la phénytoïne pour l’injection. Celle-ci ne doit être administrée que par une personne qui sache bien pratiquer des piqûres intraveineuses.
Le diazépam peut être utilisé pour détendre les muscles en cas de spasmes, et diminuer la douleur. Il peut être aussi utilisé pour stopper une crise d’épilepsie sur le moment. Les personnes qui ont des crises régulières devront utiliser un autre médicament à prendre tous les jours.
Somnolence (envie de dormir).
Une trop forte dose de diazépam peut ralentir ou arrêter la respiration. Ne donnez pas plus que la dose recommandée et ne donnez pas plus de deux doses.
Le diazépam crée une dépendance, c’est-à-dire qu’il est addictif. Évitez son utilisation prolongée ou fréquente.
Ne donnez pas le diazépam a une femme enceinte ou qui allaite, sauf en cas de pré-éclampsie sévère ou de convulsions.
N’injectez pas de diazépam si vous n’avez pas reçu la formation nécessaire ou une longue pratique des injections dans les veines. Il est très difficile de réussir une intraveineuse sans danger. Au lieu de cela, pendant une crise, introduisez le diazépam dans le rectum, par l’anus.
Utilisez la solution liquide injectable ou écrasez 1 comprimé dans de l’eau. Après avoir retiré l’aiguille d’une seringue, remplissez celle-ci de la solution ou du comprimé écrasé dans de l’eau, et videz-la dans l’anus. Autrement, utilisez un suppositoire de diazépam à introduire par l’anus.
Si la convulsion n’est pas contrôlée dans les 15 minutes qui suivent, redonnez la même dose. Mais ne la renouvelez pas plus d’une fois.
Donnez des comprimés de diazépam par la bouche 45 minutes avant un soin douloureux, comme la fixation d’un os cassé.
Donnez-en 0,2 à 0,3 mg par kg. Si vous ne pouvez pas peser la personne, dosez en fonction de l’âge :
Le lorazépam est très semblable au diazépam. Il peut être utilisé pour détendre les muscles et calmer l’esprit. Il peut être aussi utilisé pour stopper une crise d’épilepsie sur le moment. Les personnes qui ont des crises régulières devront utiliser un autre médicament à prendre tous les jours.
Somnolence (envie de dormir).
Une trop forte dose de lorazépam peut ralentir ou arrêter la respiration. Ne donnez pas plus que la dose recommandée et ne donnez pas plus de deux doses.
Le lorazépam crée une dépendance, c’est-à-dire qu’il est addictif. Évitez son utilisation prolongée ou fréquente.
Ne prenez pas pendant la grossesse sauf en cas de pré-éclampsie ou de fortes convulsions.
N’injectez pas de lorazépam si vous n’avez pas reçu la formation nécessaire ou une longue pratique des injections dans les veines. Il est très difficile de réussir une intraveineuse sans danger. Au lieu de cela, pendant une crise, introduisez le lorazépam dans le rectum, par l’anus (voir ci-dessus).
Donner des comprimés de lorazépam par la bouche 45 minutes avant une procédure douloureuse, comme la fixation d’un os.
Se vend souvent en : solution pour injection à 10%, 12,5%, 25%, ou 50%
Le sulfate de magnésium est le meilleur remède pour traiter les convulsions des femmes enceintes qui ont une grave pré-éclampsie. Si vous ne pouvez pas obtenir de sulfate de magnésium, remplacez-le par du diazépam.
N’utilisez le sulfate de magnésium que si la tension artérielle de la femme dépasse 160/110, ou si elle a des convulsions ou une pré-éclampsie sévère (voir à partir de la page Signes de danger pendant la grossesse).
Comptez les respirations avant et après l’administration. N’administrez pas le médicament si la femme respire moins de 12 fois par minute. N’administrez pas de seconde dose si sa respiration ralentit à moins de 12 souffles par minute, ou si elle n’a pas pu uriner dans les 4 heures qui ont suivi la première dose.
Le sulfate de magnésium se trouve en différentes concentrations (nombre de mg par mL de liquide) ; vérifiez donc attentivement l’étiquette et assurez-vous de mélanger la bonne quantité d’eau stérile avant l’utilisation.
Injectez 10 grammes dans les muscles des fesses. Comme cette injection peut être douloureuse, divisez-la en 5 grammes dans chaque fesse.
Si vous n’avez pas reçu de secours médical 4 heures plus tard, faites une autre injection de 5 grammes.