Sigida 14 Mègèw wajibiyalen don ka taa dègètèrèso la banajugu minnu na
Paludisme (ou malaria)
Le paludisme est une infection du sang qui cause des frissons et une forte fièvre. Elle est transmise par la piqûre d’un moustique. Celui-ci a aspiré les parasites du paludisme qui se trouvaient dans le sang d’une personne infectée, et les a injectés dans le corps d’une autre personne. Le paludisme peut être très dangereux. Certaines formes de paludisme peuvent provoquer un coma et entraîner la mort. Les personnes infectées à VIH risquent deux fois plus que les autres d’attraper le paludisme.
Signes du paludisme
Les signes du paludisme ne sont pas toujours présents.
La crise de paludisme typique se passe en 3étapes :
- Au début, la personne a des frissons, parfois accompagnés de maux de tête et de vomissements. Elle a froid et tremble ou frissonne, pendant une durée de 15 minutes à 1 heure.
- Les frissons sont suivis d’une fièvre, qui peut dépasser 40 °C. La personne est très affaiblie, et délire parfois (elle n’est pas vraiment consciente et dit des choses qui n’ont pas de sens). Elle a très chaud. Cet état peut durer plusieurs heures ou plusieurs jours.
- Enfin, la personne commence à transpirer, et la fièvre diminue. Après la crise, elle se sent faible et très fatiguée, mais moins malade.
- En principe, le paludisme provoque une fièvre tous les 2 à 3 jours (selon le type de paludisme), mais au début, la fièvre peut se présenter tous les jours. Chez les personnes qui ont le paludisme pour la première fois, la fièvre n’est pas si typique. Dans ces cas, le sang doit être examiné par microscope (examen de la goutte épaisse) ou analysé par un test de diagnostic rapide (TDR) pour savoir s’il s’agit ou non de paludisme.
- Le paludisme chronique peut causer un élargissement de la rate et une anémie. Elle peut accélérer la progression du sida chez les personnes infectées à VIH (chapitre 24).
- Chez les enfants, anémie et pâleur peuvent apparaître au bout de 1 ou 2 jours. Chez ceux qui ont un paludisme affectant le cerveau (neuropaludisme, ou neuromalaria, ou malaria cérébrale), les convulsions peuvent être suivies de périodes d’inconscience. De plus, on peut parfois observer une coloration bleu-gris sur leurs paumes, et une respiration rapide et profonde. (Note : les enfants qui n’ont pas été nourris au sein attrapent le paludisme plus facilement que les autres.)
Analyse et traitement
- Si vous pensez avoir le paludisme ou si vous avez plusieurs épisodes de fièvre qui se suivent, rendez-vous à un centre de santé pour vous faire faire une analyse de sang. Si vous vivez dans une région affectée par un type de paludisme spécialement dangereux, appelé paludisme à falciparum, faites-vous traiter le plus vite possible.
- Dans les régions où le paludisme est courant, mais où on ne trouve pas facilement à faire des analyses de sang, traitez toute fièvre élevée inexpliquée comme si c’était un accès de paludisme. Prenez l’antipaludique (tout médicament contre le paludisme) jugé le plus efficace dans votre région. (Vous trouverez les doses recommandées ainsi que d’autres renseignements sur les antipaludiques aux pages Contre le paludisme (la malaria) et suivantes.)
- Si votre état s’améliore après le traitement, mais que la fièvre réapparaît au bout de quelques jours, il se peut qu’il vous faille un antipaludique différent. Prenez conseil au centre de santé le plus proche.
- Chez une personne qui a peut-être le paludisme, et aussi des convulsions ou d’autres signes de la méningite, il faut suspecter un paludisme cérébrale. Cette personne devrait recevoir d’urgence une piqûre de quinine ou d’artésunate.
- Les médicaments ne doivent être donnés sous forme d’injection qu’en cas de vomissements ou de perte de connaissance. Toute piqûre mal exécutée devient dangereuse. Seuls les gens qui ont l’expérience voulue doivent faire des injections.
- L’aspirine ne suffit pas à elle seule à soigner le paludisme.
Accès pernicieux, ou neuropaludisme, ou paludisme cérébrale
C’est la forme la plus grave du paludisme. Non traitée, elle entraîne la mort en 2 ou 3 jours, ou même plus tôt. Elle provoque des convulsions, puis la perte de connaissance (coma). Parfois, le coma se présente tout de suite. La fièvre est très élevée. On peut confondre cet accès avec une méningite.
Le meilleur traitement serait d’installer une perfusion intraveineuse de sérum glucose et quinine. Mais si la perfusion n’est pas faisable, en attendant une assistance médicale, injectez de la quinine dans les muscles : 25 mg par kg et par jour, en 2 prises par jour, tant que durera le coma. Puis vous pourrez donner de la chloroquine par la bouche, comme dans le traitement du paludisme simple.
Comment éviter le paludisme (et la fièvre dengue)
Le paludisme pourrait être éliminée si tout le monde adoptait chacun des moyens suivants pour la combattre :
1. Éviter les piqûres des moustiques. Dormir sous une moustiquaire traitée à l’insecticide, ou sous un drap. Recouvrir le lit du bébé d’une moustiquaire traitée à l’insecticide ou d’un tissu très fin.
2. Participer aux campagnes de lutte contre le paludisme en aidant les équipes sanitaires qui viennent dans les villages : rapporter tout accès de fièvre survenu dans la famille, et accepter de faire une analyse de sang.
3. Suivre un traitement antipaludique dès le premier soupçon de paludisme. Après le traitement, les piqûres de moustiques ne pourront plus transmettre les parasites du paludisme à d’autres personnes.
4. Détruire les moustiques et leurs larves. Les moustiques se reproduisent dans l’eau qui se dépose et ne coule pas. Vider et éliminer les flaques d’eau, mares, vieux pneus, pots cassés, boîtes de conserve et tout endroit où l’eau se recueille inutilement. Mettre un couvercle sur les récipients d’eau utiles.
5. On peut aussi prévenir le paludisme, ou au moins largement diminuer ses effets, en prenant des antipaludiques sur une base régulière, prévue dans un programme préventif. Voir Médicaments contre le paludisme (la malaria).
📖 Table de matières
← Précédent | Suivant →